1. |
Carmen
04:10
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Ses mots décolletés flashent les oreilles et toujours au pluriel elle parle des hommes, s’ moque ad libidum, c’est pas bien vu des femmes : « Que c’est affreux dites que cette Aphrodite mon Pedro surexcite ! ». Lourdes sont les charges sur les fiers outrages qui débordent son corsage, trop pleins de superbe, gonflés d’ provoquer des tripotées de pensées, du bout de la langue elle mouille sa bouche, elle aime susciter, Carmen joue la chienne, Carmen veut qu’on l’aime.
Carmen joue sa vie s’ donne la comédie elle rêve d’être une autre, argile elle attend le sculpteur charmant qui lui donnera un sens, mais on n’ lui propose toujours que l’ même rôle, les dialogues du vagin, tourner sans tabous a corps éperdu le très coquin de sort de l’iningénue nue sans dessous dessus plus starlette que Scarlett, mimer dans le noir la reine du boulard fait pas cramer les planches,
Carmen joue la chienne, Carmen veut qu’on l’aime.
Qui n’est pas son type fait le qui connaît l’ rituel de la rebelle, qui a vu la marque en forme de barque tout au bas de ses reins, qui sait qu’ la drôlesse l’est en vérité moins qu’elle ne veut le montrer. Mille mains sacrilèges rêvent d’en faire le siège, de s’ plonger dans le piège, il n’y a pas que des gentils qui frottent leur vie aux murs de son exil, parfois même c’est elle qui cherche les emmerdes n’importe quoi sauf l’ennui, Carmen joue la chienne, Carmen veut qu’on l’aime.
Elle en a vu d’autres et de mâle en mâle ses espoirs elle trimballe tout de bout en bout des 400 coups sans jamais tenir le bon, elle brûle aux néons des rades a boisson son destin de papillon. Une guitare appelle elle déploie ses ailes elle s’étire vers le ciel, derrière l’éventail son enfance braille des souvenirs qui l’assaillent, oui, par tous les seins ! elle veut qu’on l’aime, mais elle ne s’aime pas.
Carmen joue la chienne, Carmen veut qu’on l’aime.
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2. |
A Nimes
03:14
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Au 421 Cité des Antonins la mène son chemin. Là, à l’angle du bistrot elle darde un édito à un petit salaud. Elle ne tombe pas la figure, reboussière posture sa bouche le fulgure. Je le jure sur la tour Magne quand la foire l’empoigne l’esprit du Ché la gagne !
A Nîmes elle trime pour des picholines
À Nîmes elle traîne son âme victime de Donquichottisme.
Elle jubile à Pentecôte reins cambrés tête haute dans les rues parpaillotes, à chacun son carnaval, masquée derrière l’alcool, normale égale folle.
D’irréductibles barbares pissent sur le trottoir au coin du boulevard, pas frais comme des gardois, ronds comme Carré d’Art, faut le boire pour le croire
Elle n’est pas très catholique son âme préhistorique a l’ivresse érotique, elle met les pieds dans les pas des romains d’autrefois jusqu’à tomber elle boit.
A Nîmes elle trime pour des picholines
À Nîmes elle traîne son âme victime de Donquichottisme.
Nîmes c’est sa capitale elle tisse dans son étoile son destin de cigale, les cerveaux partent à Paris elle reste avec Eddie, Roé, Gilles et Denis là où les rêves s’arriment de bonheur anonyme chaque âme est une énigme. Elle referme ses volets sans s’occuper de toi sans s’occuper de moi.
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3. |
Un baiser
04:12
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Notre ombre tourne autour de nous, notre corps est cadran solaire, un peu nerveux il attend, il pressent que plus rien n’est prudent.
Sous la mer immense du ciel, voila que l’ désir monte aux lèvres, voila ton miroir voila mon miroir, ils se reflètent à l’envi.
Notre corps moite moite en silence s’emboîte, notre sang bat le tambour, la vie appelle à l’amour
34 muscles pour un baiser
Pour se sentir en vie, pour lui dire merci, on en a très envie d’un baiser,
Un frisson de volupté, c’est pourquoi nous sommes nés, pour nous sexorciser.
Près de la plage du Grand Travers, deux ego tombent en poussière, l’été peint des points de fleurs de couleurs Renoir sur l’horizon. Qui est l’abeille qui est la fleur ? un long éclair au fond du coeur, sous un arrosoir de brûlante lumière l’asphalte fond
34 muscles pour un baiser
Pour se sentir en vie, pour lui dire merci, on en a très envie d’un baiser,
Un frisson de volupté, c’est pourquoi nous sommes nés, pour nous sexorciser.
L’ombre s’est cachée pour de bon, même la mer rêve de glaçon, je sens tes seins lourds sur ma chair, tout mon coeur est entre tes lèvres.
Deux langues tournent une clé, l’espoir prodigue la becquée, c’est la plus belle après midi de juillet de toute ma vie.
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4. |
Encore ! (Noirs soleils)
04:02
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Deux noirs soleils, deux noirs brûloirs éclairent ma vie en plein phare, ils guident chacun de mes pas dans les pénombres du hasard.
Aéroports vers l’infini d’où je m’envole dans ton ciel là où mon âme se déplie et nage haut dans ta lumière.
Encore, je veux ton regard encore et me voir dans tes fenêtres l’homme que je voudrais être.
Encore, je veux que ton regard encore m’emplisse de ce mystérieux désir d’être meilleur.
Deux noirs soleils, deux noirs miroirs moirés de reflets insoumis, deux aimants de tendresses d’enfant qui tourneboulent ma chimie.
Alors le mal se fait la malle, le temps s’effiloche, il recule, alors tout est simple clair léger, j’ pourrais presque aimer le monde entier
Encore, je veux ton regard encore et me voir dans tes fenêtres l’homme que je voudrais être.
Encore, je veux que ton regard encore m’emplisse de ce mystérieux désir d’être meilleur.
Deux noirs soleils, gouttes de nuit encrent ma plume de mélodies que tu habilles de courage, tu es dans chacune de mes pages.
Deux noirs soleils quand vient le soir à l’amour deviennent plus noirs, tendus vers l’instant le plus doux où l’oeil ne cligne plus du tout.
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5. |
Madame est fan
04:15
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Je tourne la tête il fait grand nuit, trop tard pour regagner la vraie vie je reste là, à chercher quoi ?
Il manque une note il manque un mot, ça galope dans mon cerveau qui met la gomme et le rabot
Non pas pour avoir un nom de rue, je me fous d’être un mal entendu, je veux même si je perds à trouver que ce satané texte soit achevé.
Madame est fan elle défend mon talent.
Madame est fan elle s’escrime pour que je m’exprime.
Pourquoi me retrousser le cœur sans un mouchoir sur ma pudeur, pâture à moqueurs et voleurs ?
Parait que si ma chanson finit bien aucun des miens n’ manquera de rien, y a qu’à se baisser de quelques pieds
Je ne veux pas croire que le destin de l’art soit de finir pub tôt ou tard !Et moi qui sème tant de portées sans que ce satané texte soit achevé
Madame est fan elle défend mon talent.
Madame est fan elle s’escrime pour que je m’exprime.
Dans la marge j’écris à l’étroit, elle se bat pour pas que j’en reste là avec tout les beautés qu’elle a.
Elle sait accompagner mes doutes sans une note de déroute quand je n’ai plus de pain sur les planches
A chercher même plus que la beauté et plus que l’immortalité, chercher même si c’est à n’y rien piger à ce que ce satané texte soit
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6. |
Cinq étoiles
03:35
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Elle sourit, alanguie, rêve t-elle d’Orient Express ? D’une aurore boréale, traîneau et valse impériale ? Suite royale, paquebot, la belle vie de château ? Taj Mahal sous la lune, faire les courses à Pampelune?
Rêver c’est fait pour être rêvé, c’est pas cher
Cinq étoiles tout le meilleur le plus exquis le suprême
Cinq étoiles c’est le moins qu’il faut offrir a une reine
Excusez-moi du peu pour chaque seconde qu’elle passe
Là dans l’injustice de la deuxième classe
Johnny Depp, Adrian, rêve t-elle des marches de Cannes?, robe Lacroix, haute cuisine, jet privé, muraille de Chine ? Rêve t elle d’un Gauguin ? Nager avec les dauphins ? Danser nue dans le désert ? Faire l’amour en stratosphère ?
Rêver c’est fait pour être rêvé, c’est pas cher
Cinq étoiles tout le meilleur le plus exquis le suprême
Cinq étoiles c’est le moins qu’il faut offrir a une reine
Excusez-moi du peu pour chaque seconde qu’elle passe
Là dans l’injustice de la deuxième classe
Dans le parc étonnée près de son cinquième mari elle sourit, un avion dans le ciel dessine son nom. Elle sifflote en peignant nos arrière petits enfants, tellement belle a cent ans, rêve t-elle qu’on se bécote ?
Rêver c’est fait pour être rêvé, ce n’est pas cher.
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7. |
Sous les draps
04:30
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Dehors la lune s’est levée, en bas les enfants sont couchés, les deux armures ont été déposées, les deux moitiés se sont retrouvées.
Les tâches de la journée sont lavées, encore un jour d’ gagné au sablier, nos silhouettes tout doucement se sertissent sous les grands draps blancs.
Sous les draps la cérémonie
Sous les draps notre corps serti
Sous les draps au fond de la nuit
Je mords fort ma langue pour ne pas dire…
Aimantée par la chaleur de sa peau ma main caresse le creux de son dos, j’adore me fœtuser tout contre elle je n’en dirai pas plus c’est sexuel
Parfois elle me redonne la main alors je pose l’autre sur son sein, parfois je traîne les yeux grands ouverts, parfois je la rejoins dans un rêve
Sous les draps la cérémonie
Sous les draps notre corps serti
Sous les draps au fond de la nuit
Je mords fort ma langue pour ne pas dire…
Seul son souffle entrefend le silence, la chambre est devenue immense, autour de notre vaisseau tout est noir, j’ai encore envie de la voir
Nos corps se touchent même de dos j’ai tellement besoin de sentir sa peau, bientôt le sommeil va nous séparer, faudra bien laisser l’amour reposer.
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8. |
Squaw boussole
02:29
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Elle est ma muse mon idole ma Bora Bora mon atoll, elle est mon sexe mon symbole, elle est ma squaw ma boussole
Mais ce soir est soir de bémol une fièvre vinicole la gremline ma parole, elle est ma squaw ma boussole.
Le moindre mot se vérole, décamisole une bestiole qui son moral vitriole, elle est ma squaw ma boussole.
Ma fada mon archifolle, elle a le vin qui torgnole, c’est pas bon pour ma gloriole elle est ma squaw ma boussole.
Elle me traite de mariole roi du licol, de la geôle, la nuit vire au hard rock ‘n roll, elle est ma squaw ma boussole.
Le bonheur ça se bricole ça s’ décolle et ça s’ recolle, devinez qui le rafistole ? Elle est ma squaw ma boussole.
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9. |
La chimie
03:39
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10. |
Sale attente
05:19
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Tout est propre dans cette salle et ça fait des heures que je reste assis là au malheur sans nouvelle, ça sent la javel.
Il fait un peu froid en enfer, je me tords les doigts dans ce grand garage
Où donc es tu mon amour ?
Doucement ta main a glissé, lentement ils t’ont emmenée.
Tout est blanc mes joues sont mouillées, je m’abîme dans mes pensées.
Dans la sale attente même l’été c’est l’hiver
Dans la sale attente pauvre ou riche on pleure misère
Dehors les nuages noirs ne se décident pas, une porte est entrouverte, une télé braille. Au dessus de toi une pièce de monnaie est en train de rouler, pile c’est rien, face c’est... ce sera pile, ce sera pile
Doucement je rentre et m’effraye dans ta chambre clignotent tant d’appareils!
J’ai compris, tout peut être pire
Le moindre mal c’est le mieux, à choisir
Dans la sale attente même l’été c’est l’hiver
Dans la sale attente pauvre ou riche on pleure misère
Et si c’était vrai que la plaie on se la crée ?
Je n’ai pas su te protéger ça me mord le cœur.
Je repense à tes mots « Tu ne te débarrasseras pas de moi comme ça mon amour, n’aie pas peur »...j’ai tellement peur, sans toi je suis peu.
Doucement ta main m’a serré, lentement tu t’es réveillée.
Doucement je t’ai embrassé, lentement tu t’es habillée
Adieu toubib pas d’au revoir, adieu toubib à jamais
Adieu toubib pas d’au revoir, ici on ne mettra plus un pied.
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11. |
Ultima
04:44
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Aux noires fleurs de tes yeux, Ultima !
Les noires fleurs de tes yeux parfument toute ma vie de leur bouquet ténébreux
Deux aimants deux émois, deux negrissimes feux, hautes portes de tes cieux.
Olé vive ton âme Olé vive tes baisers
Olé à tes six lettres gravées au creux de mon être : Ultima
Sur le rubis de ta bouche, Ultima, je dessinerai un sourire d’un doigt léger, d’une touche.
Au mauvais calendrier j’effacerai les soupirs, rien ne ridera ton rire
Olé vive ton âme Olé vive tes baisers
Olé à tes six lettres gravées au creux de mon être : Ultima
Et ton ombre et la mienne Ultima, frangines épicuriennes, cinq mille et six cent semaines
Et de jour et de nuit, on célébrera la vie comme au tout premier délice.
Olé vive ton âme Olé vive tes baisers
Olé à tes six lettres gravées au creux de mon être : Ultima
Et sans la moindre pudeur, Ultima, je pleurerai si tu pleures, si tu ris j’ rirai aussi.
Ne t’éloigne pas de moi avec toi s’en va la joie, tout est pluie quand t’es pas là
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12. |
Bomba
03:38
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Elle descend la rue du marché, une amie de chaque coté. Elle parle fort avec les mains le langage de nos anciens
Elle aime ce rythme alphabet qu’elle conjugue sans compter, un coup de main sans théorème égale soustraction de problème.
Si tu veux lui prêter main forte vas donc te joindre à son escorte
Où chacun se secoue les os à métronomer des bravos.
Ne perds pas de temps à compliquer, arme toi de simplicité
Évite tous les contretemps, le seul bon temps c’est le présent.
Elle veut que tu lui chantes quelque chose
Faut y aller, vas y vas mets y la dose
Elle se fout que tu chantes bien pourvu que tu chantes un peu coquin Lalala et bomba la rumba !
Elle aime applaudir fort la vie avec des gestes papillon
Flanquer de belles corrections aux vieilles pendules de l’ennui.
Elle divise l’éternité en mille échos d’humanité
Elle claque les désespérances, elle choque les indifférences.
Oui, t’as percuté ça dégomme, tu pimentes le jeu de paume
Tu sens ces dix doigts de piquant qui font bien circuler le sang.
Le sommeil a très peur de vous
Frotte toi s’en les mains et joue des airs bien jubilatoires pas au répertoire des conservatoires.
Elle veut que tu lui chantes quelque chose
Faut y aller, vas y vas mets y la dose
Elle se fout que tu chantes bien pourvu que tu chantes un peu coquin Lalala et bomba la rumba !
Et tape le temps qui va ! Et vive ce qui est bon !
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13. |
J'aime regarder Madame
04:05
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J’aime regarder madame écouter lorsqu’elle danse ma guitare qui lui lance des baisers remplis de flammes.
Ses gestes sont chauds comme l’enfer
Elle tourne dans la lumière, on croirait qu’elle se désape et c’est tant pis pour les myopes.
Ce n’est que de la rumba ma belle
Le son que j’préfère devant l’éternel.
Ce n’est que de la musique canaille
Pour danser l’amour, y a que ça qui vaille.
J’aime regarder madame faire l’ange qui se damne
J’aime comme elle remonte sa jupe bien au dessus des genoux, ça raffûte !
Crois moi personne ne zappe quand dans les notes elle drape son train de cadence infernale, sacripant valseur étoile.
Ce n’est que de la rumba ma belle
Le son que j’préfère devant l’éternel.
Ce n’est que de la musique canaille
Pour danser l’amour, y a que ça qui vaille.
Brûlant est le ventilateur, entends-tu jouer le piano ? Brûlant est le ventilateur, entends-tu jouer les bongos ?
J’aime regarder madame j’aime comme elle remue sa beauté,
J’aime comme elle étend les ailes, personne ne bouge comme elle.
Elle est ma plus belle guitare, chaque geste est une phrase, par delà les chemins tracés pas à pas je piste ses pieds.
Ce n’est que de la rumba ma belle
Le son que j’préfère devant l’éternel.
Ce n’est que de la musique canaille
Pour danser l’amour, y a que ça qui vaille.
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14. |
Combien est il ?
03:56
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Combien est-il à notre histoire ?
Quinze heures dix, minuit moins le quart ?
Que dit le chronométreur, où est l’aiguille au compteur ?
Quel jour est-il à notre histoire ?
On s’ croit jeudi c’est dimanche soir
On se croit l’après-midi et déjà c’est la nuit
Combien de temps m’est-il alloué pour profiter de votre beauté Madame ?
Quel mois sommes-nous ma chère et tendre, la mi-septembre ou fin décembre ?
J’espère bien être en retard que dit la boite noire ?
Quel plat est-il au grand festin ?
J’ai beau manger j’ai encore faim
Où en est notre programme, combien encore de gammes ?
Combien de temps m’est-il alloué pour profiter de votre beauté Madame ?
Combien est-il ma très très chère?
On se croit l’été et c’est l’hiver
On se croit au second refrain et c’est déjà la fin.
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Roe Nîmes, France
Roé is a singer, songwriter and producer who has experienced international success with the song “Soledad” (Universal )in
1990. He has worked with David Gilmour (England), Iggy Pop (USA), Tomatito, Seguridad Social (Spain), Charlélie Couture, Laurent Voulzy (France), Tony Allen, Ismaël Lo, Mory Kante (Africa).
Born in Barcelon, Roé lives in Nîmes, France. More about Roé at www.roemusic.net
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